Champ pentu conduit en double
cultures
Pratiques culturales positives en cours de mise en
place.
Ce champ
vient d’être découpé en 2 zones.
En haut sur
la plus grande pente sous la forêt sommitale, un verger à bandes enherbées qui auraient
dû être orientées en lignes isoclines.
Le reste de
la parcelle est aussi cultivé dans le sens de la pente ce qui augmente le
risque de perte de sol par ravinement. Ces choux de bruxelles
vont demeurer dans le champ près de 6 mois.
Le lessivage de ce sol est donc
inéluctable.
Pour l’éviter l’année prochaine, ce
champ doit être cultivé en suivant les lignes de pente et la bande enherbée
au-dessus du talus herbeux en premier plan doit être merlonné
comme explicité dans le dessin manuscrit ci-dessous.
L’affaissement des talus bordant les
fossés des routes de bas de champ est donc récurrent sur des km. Ces fossés se
remplissent de boue, débordent, la boue recouvre la chaussée et comble le fossé
de l’autre côté de la voie asphaltée pour s’épandre dans le champ en contre
bas.
Comment expliquer à cet agriculteur que son approche culturale est encore
perfectible ?
Il faut,
bien sûr, signaler son choix positif de couper en 2 sa parcelle.
Conséquences :
Les collectivités réparent les
dégâts
L’Etat prend des arrêtés CATNAT dont
les caisses sont vidées et ne peuvent plus compenser les autres dégâts tels que
inondations ou retrait gonflement des argiles. Les assurances augmentent ;
certaines maisons ne sont plus assurables ….
Gestion
des coulées de boue et arrêté de catastrophe naturelle
Orages en Lot-et-Garonne : 35 communes reconnues en état de catastrophe
naturelle
Un arrêté ministériel en date du 24 juillet,
portant reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour « inondation par ruissellement et
coulée de boue associée », a été publié au Journal officiel du
28 juillet 2023.
L’arrêté
concerne 35 communes du Lot-et-Garonne, sur quatre périodes différentes.
Comment
déclarer ?
https://icatnat.interieur.gouv.fr
Arrêté
ministériel en date du 24 juillet 2023 :
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000047897225
Mais
aussi et ailleurs :
Etat de catastrophe naturelle au titre de l'inondation et coulée de boue
associée
Catastrophe naturelle : Deux
arrêtés pour des inondations et mouvements de terrain
Deux arrêtés
reconnaissent l’état de catastrophe naturelle pour des mouvements de terrain,
inondations et coulées de boue survenus entre 2021 et 2023
Par
arrêté en date du 24 juillet, publié ce vendredi au journal officiel, 38
communes des Pyrénées-Atlantiques ont été reconnues en état de catastrophe
naturelle.
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000047792855
Ces
sources montrent l’étendue des phénomènes :
Coulées
de boue
Ravinement
Mouvement
de terrain
Inondations
des maisons et des bâtiments
….
Ces
phénomènes semblent s’accentuer et se reproduire.
Que
faisons-nous pour enrayer ces processus ?
Quels
sont les coûts humains et financiers qu’ils génèrent ?
Voici une proposition de « remède
agricole » à ces situations que nous vivons localement tous les 2 à 3 ans
depuis que les remembrements agricoles ont supprimé les haies et leurs
baissières.
Les
routes de bas de coteaux impactées localement sont dans le 47 :
Route de Monge à
Roquefort
Routes de Massip et de Manau à Sainte
Colombe en BRUILHOIS
Route de Mutin à Sérignac
Ce sont les « paysans » qui sont
les fers de lance de ces remèdes.
Ils ont la connaissance de leur terre.
Rien ne peut et ne doit se faire sans leur
bon sens.
Mais le ravinement de leurs sols ne doit
plus exister ; il en va de leur responsabilité.
Le coût collectif des ravinements est
supérieur au revenu des récoltes dont le mode de culture a généré ces
ravinements.
Il faut intégrer aux coûts supportés par
la nation, entre autres, l’évolution du bouchon vaseux de Gironde et de
Garonne : il augmente en masse et en territoires salinisés.
Autre
approche :
Nous n’héritons pas de la terre de nos
parents
nous l’empruntons à nos enfants et
petits-enfants.
Autrefois
le labour était réalisé en suivant les lignes isoclines et le premier cavaillon
était remonté au tombereau pour combler le dernier sillon de labour en haut du
champ luttant ainsi contre la perte de terre par ruissellement/ravinement. Le
premier sillon de labour ainsi recreusé servant de réceptacle aux sédiments
entrainés par l’eau lors des pluies qui suivent le labour.
Aujourd’hui la puissance
des machines agricoles permet de travailler le sol en suivant la pente souvent
très forte du fait de l’arasement des buttes (multi centenaires) générées par
les haies bocagères, isoclines préalablement supprimées.
Conséquences : la
terre s’en va ; comble les fossés ; inonde les routes ; rejoint
les fleuves et alimente les bouchons vaseux de gironde Garonne et Dordogne
incluses. La perte de l’oxygène dissout dans l’eau génère un écocide notamment
pour l’avalaison et la dévalaison des migrateurs
aquatiques.
Où va cette terre ?
Dans le bouchon anoxique et salin de
Gironde : http://www.smiddest.fr/media/12362.pdf
C’est certainement la perte
de terre agricole la plus pernicieuse avant celle liée à l’artificialisation
des sols.
Analyse partielle du rapport publié le 16 aout 2023 par la mission
d’inspection interministérielle relative à la retenue de Caussade
(Lot-et-Garonne) sur le site
du ministère de l'agriculture alors qu'il a été remis en octobre 2020, soit
pratiquement 3 ans après !!!
Depuis de
l'eau a coulé dans la retenue...
Pourquoi un
tel délai ?
Ces 144
pages contiennent elles des informations sensibles ?
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Page 24/144
Le bouchon vaseux provoque
à l’étiage (de juin à septembre) de faibles teneurs en oxygène, de l’ordre de 2
à 4 mg/l entre le Bec d’Ambès et Portets
sur Gironde, pourrait se transformer en barrière écologique limitant les
migrations d’avalaison des truites et saumons et de dévalaison
des aloses (cette contrainte s’analysant en regard du calendrier de migration
piscicole ci-dessous).
Page 40/144
Le
SAGE rappelle que le bon fonctionnement de l’écosystème estuarien et la préservation
des usages sur l’estuaire nécessitent une remontée la plus tardive possible du bouchon vaseux. En ce sens, il est
demandé (déjà en 2020) qu'un objectif de débit spécifique sur la période du 15
mars au 30 juin soit étudié pour être mis en œuvre dans le SDAGE 2016-2020, à
savoir :
• 200 m3/s sur la Garonne, à
Tonneins ;
• 60 m3/s sur la Dordogne, à Lamonzie St Martin.
Voir aussi : https://www.smiddest.fr/le-fonctionnement-du-bouchon-vaseux.html
et le SAGE Estuaire : http://www.smiddest.fr/media/12362.pdf
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Interprétation :
L’agriculture est en grand danger :
La perte de la fertilité
des sols via les limons et la terre se retrouvent dans le bouchon vaseux,
véritable témoin de cette dérive dénoncée plus haut. Ce témoin compile les
conséquences de ces mauvaises pratiques agricoles qui perdurent et
s’accentuent.
Quelle est l’évolution de
ce bouchon ?
Il serait passé de 3 à
près de 5 millions de tonnes en quelques décennies.
Les paysans et certains
agriculteurs ne sont pas fautifs car ils sont propriétaires ou locataires en
conscience des terres. Les grands fautifs sont les « entreprises
agricoles » qui gèrent plusieurs milliers d’ha en location annuelle donc
exploitable au maximum. Ils disposent des plus grosses machines
agricoles ; monstres de plusieurs centaines de chevaux ; travaillant
devant et derrière en un seul passage ; à grande vitesse ; capable de
supprimer un talus, débarrassé au préalable de sa haie bocagère, et levant des
blocs de calcaire de plusieurs centaines de kg ; générant des bandes
noires témoins de la fertilité du sol générée par l’ancienne haie et de bandes
blanches du calcaire infertile mis à nu.
Si vous êtes témoin de
ces pratiques, signalez-le aux sentinelles de la nature. Le recoupement de tous
ces signalements permettra d’identifier le ou les
coupables de ces pratiques ne respectant pas la terre et son sol. https://sentinellesdelanature.fr/
Documents élaborés
par Alain ZANARDO et actualisés le 11 septembre 2023