Projet
alternatif aux 3 bassins de rétention via les 25 retenues d’eau et leurs
conséquences agricoles.
Plaidoyer
actualisé le 30 septembre 2022, rédigé par les élus d’opposition commune de
Roquefort.
Lors
du Conseil Municipal du 26 septembre 2022 nous avons expliqué notre démarche
lors des votes des délibérations 42 & 45 : le CM a donné un avis
favorable sur l’enquête publique « PAPI du Bruilhois ».
Les PV des CM sont sur http://www.roquefort47.fr/.
Version d
Motivations :
Ce plaidoyer doit susciter les
« édiles » locaux à revoir leurs approches qui datent de 2008.
1) Les
changements climatiques ont bien évolués notamment en termes de
sècheresse : 3 mois sans pluie c’est nouveau.
2) Le
taux d’humus des sols argileux cultivés est passé de 3 à 2%.
3) 10
millions de maisons sont sous aléas « gonflement des argiles ».
4) La
disparition des petites exploitations et des ceintures vertes des villes
accentue l’insécurité alimentaire.
5) Les
crises énergétiques sont du même ordre que les 2 chocs pétroliers mais
appliquées aussi à l’énergie électrique aggravée par l’utilisation quasi
exclusive des pompes à chaleur tant pour le chauffage que la climatisation des
maisons que surtout la production d’eau chaude sanitaire via les ballons thermodynamiques
non reliés à des capteurs eau chaude solaire. Les 70 ha de retenues d’eau de
notre département du Lot & Garonne répartis en 7 000 retenues de plus
de 1 000 m2 doivent être mis à contribution pour alimenter les
espaces ruraux et remplacer les pompages gasoil par des pompages électriques
moins sonores et polluants. Le photovoltaïque flottant existe déjà dans le 47.
6) ….
Où trouver le dossier de
l’enquête publique ici contesté ?
20/07/2022 :
https://www.lot-et-garonne.gouv.fr/avis-d-ouverture-d-enquete-publique-r17.html
https://www.lot-et-garonne.gouv.fr/enquete-dup-parcellaire-amenagement-zones-d-a7920.html
18 dossiers
20/09/2022 :
https://www.lot-et-garonne.gouv.fr/participation-electronique-amenagement-zones-a8007.html
Autorisation
environnementale concernant l’aménagement de trois zones d’expansion de crue
sur le Labourdasse et le Ministre sur les terrains des communes d’Estillac,
Roquefort, Moirax et Aubiac
Les
choses se précipitent : les dossiers environnementaux seront disponibles
le 7 octobre pour une consultation publique jusqu’au 8 novembre : un grand
projet inutile voudrait-il passer en force ?
08/11/2022 :
Les carottes seront cuites !
Sommaire :
1)
Que
veulent nos administrés ?
2) Préambule : originalité de
l’alternative proposée :
3)
Constats
et propositions :
4) Les 12 objectifs des retenues d’eau
de seconde génération :
5) Tableau comparatif de 2 alternatives
solutions partielles aux inondations de 2008 et tricentenaires.
6) Cartographie et photos de 2
lacs :
7) Comment les agriculteurs et les
entreprises agricoles peuvent-elles enrichir les sols cultivées en matière
organique et donc en humus ?
8) Cas particulier (cas d’école) du
terrain de foot de Roquefort :
9) Les usages de l’eau :
10)
Comment
recharger les nappes phréatiques ?
11)
Capacité
d’écrêtement de la crue de juin 2008 par le projet de bassin de Vidounet :
12)
Comment
écrêter les inondations sur les bassins collecteurs en amont du Vidounet ?
13)
Conclusions :
14)
Antériorités :
3 avis déposés lors de l’enquête publique.
15)
….
1) Que veulent nos
administrés ?
1) Réduire
les risques inondations.
2) Avoir
une eau potable saine.
3) Augmenter
leur pouvoir d’achat
4) Compenser
les conséquences des sècheresses (maisons qui se fissurent), des hautes
températures (avoir des lieux frais), des vents violents, …
5) Créer
des emplois locaux.
6) Améliorer
l’appétence des fruits et légumes.
7) Pouvoir
se promener sans dangers dans les campagnes et y être les bienvenus.
8) Se
reconnecter avec la terre et rompre avec l’anonymat des aliments.
9) …..
2) Préambule : originalité
de l’alternative proposée :
L’idée est de lier les problématiques
inondations et sècheresses : l’eau est le fil conducteur. Elle est soit en
excès soit en fort déficit sur un même territoire. Les aménagements des
territoires doivent être menés au regard de ces 2 problématiques à laquelle il
faut ajouter la protection des bâtiments « risque gonflement des
argiles », l’élimination des ASSEC du chevelu hydrique des 3 bassins, la
séquestration du carbone dans les sols donc la perméabilité des sols et la
recharge des nappes phréatiques, ….
L’enquête publique DUP dites « 3
digues sèches » achevée le 19 septembre 2022 sera suivie d’une seconde
enquête publique « étude d’impact » ou environnementale qui devrait
intervenir en mars 2023. Les conclusions arriveront à la préfecture au plus
tard le 19 octobre 2022. Nous avons donc une fenêtre d’intervention pour
présenter une alternative à cette dépenses de 2,7 millions d’€. Cette
alternative dite des « 25 retenues collinaires actives » est une
approche agricole - urbanisme – plan alimentaire territorial - ….. globale car
multicritères, durable, résiliente, …..
Les 3 digues sèches sont dites statiques
car elles attendent les éventuelles crues notamment les tricentenaires :
dans 300 ans les maisons seront détruites bien avant et remplacées par des habitats
résilients type intergénérationnels participatifs intégrés dans des oasis de
verdure sur le haut des lits majeurs des 3 ruisseaux : Le Labourdasse, le
Ministre, le Samazan.
Les 25 retenues collinaires existantes
sont dites actives car le niveau des lacs sera géré par les services
préfectoraux (SDIS – OFB – DDT - …) au gré des saisons et des aléas sècheresses
– inondations – incendies - ….. Ils sont remplis avant les sècheresses, vides à
moitié avant les inondations : le maillage météo «humidité des sols » de
ces 3 bassins devra être affiné. Il est actuellement de 8 km (voir les données
mensuelles d'indice d'humidité des sols pour le dispositif catnat, indicateur
SWI Soil Wetness Index)
Les dossiers de l’enquête publique qui
vient de s’achever n’ont pas abordé, à notre connaissance, les aléas
« rupture de barrages ». Les 10 m potentiel de hauteur d’eau
représentent un risque de rupture de barrages si des essais ne sont pas
réalisés lors de leurs constructions. Ils sont en terre argileuse donc
tributaires du risques « gonflement des argiles » qui fragilisent
tant 10 millions de maisons en France depuis trois décennies. Pour le barrage
de Caussade ce risque de glissement des argiles a été évoqué ; le barrage
a tenu cette année. Mais comment vont réagir des barrages poids en terre tels
ceux prévus dans l’étude après de longues sècheresses suivies par des abattis
d’eau du type « vache qui pissent » sur des argiles secs qui n’auront
pas le temps de gonfler uniformément sur toute l’épaisseur du barrage dont le poids
ne sera plus le garant de sa solidité ? Afin de supprimer ces aléas
« climatiques » une évacuation des personnes vivant en aval devra
être organisée dès que la hauteur d’eau des barrages passera le premier mètre.
Les Plan Communaux de Sauvegarde des 4 communes devront intégrer ces aléas et
ces risques.
Au lieu de créer 3 mastodontes de
terre nous suggérons d’aménager les 25 oasis actuels de verdure dans le respect
des trames vertes et bleues prévues dans le code de l’environnement (y compris
la continuité écologique des cours d’eau, les débits d’objectif d’étiage DOE,
les débits minimum biologique, ….). Les risques de rupture de barrage sont
inexistants dès lors que le niveau d’eau est régulé et surveillé par
télématique directement depuis le centre de commandement du SDIS. « SMALL
is BEAUTIFULL » telle est la devise des approches environnementalistes des
aléas et risques générés par le climat. Si nécessaire selon les études qui
doivent être diligentées si cette alternative est retenue, d’autres lacs type
seconde génération devront être étudiés sur les 3 bassins pour compléter le
dispositif et atteindre TOUS les objectifs caractéristiques de cette
alternative (12 objectifs aujourd’hui identifiés). Ces nouvelles retenues
auraient une spécificité nouvelle, inédites : elles seraient construites
le long des baissières (isoclines) permettant de couper les ruissellements et
de recharger les nappes phréatiques. Ainsi des zones non irrigables le
deviennent gravitairement. Devenons plus agriculteurs que les agriculteurs en
dépassant leurs demandes de plus de retenues mais en les aménageant en tenant
compte des 12 objectifs et pas que la seule irrigation.
3)
Constats et propositions :
Afin
de cautionner ce nouvel usage des retenues ce qui représente une inversion des paradigmes écolos voici quelques détails :
A)
Aujourd’hui 1/3 des retenues sont
pleines ; leurs eaux sont chaudes, eutrophisées, dystrophisées, cyanosées,
pourries, vaseuses, … voir les pécheurs pour l’état de ces eaux. Elles
représentent un danger pour la biodiversité des eaux retenues et des biotopes
en aval. L’arrêté préfectoral sécheresse actuel prévoit en point 10
l’interdiction de vider ces eaux surtout en fond de bassin. Nous devons
repenser les usages de ces lacs à l’aune des changements climatiques qui
génèrent entre 35 et 50 mm d’évaporation ; ces chiffres doivent être
doublés pour tenir compte du pompage des arbres autour des lacs (environ 120
litres d’eau verte par jour) (sources). Nous pouvons d’ailleurs mesurer cette
hauteur de 10 cm sur les retenues actuellement pleines. Merci de faire des
photos géo localisées avec une échelle millimétrique mesurant cette baisse de
niveau d’eau. Voir celles de 2 lacs au chapitre cartographie.
B)
Après 10 ans d’existence ces lacs peu
utilisés sont envasés et leur capacité en eau réduite de 10 à 30% (source).
C)
La plupart de ces lacs ne sont pas
conformes aux nouvelles contraintes dites « lacs de seconde
génération » tant au niveau des prises d’eau qui se veulent étagées que du
libre parcours du ruisseau qu’elles entravent (Caussade).
D)
Nous avons dénoncé les dérives phytos,
irrigation, labour, … de l’agriculture industrielle ; nous oublions trop
l’aspect anthropophage de l’agriculture aidée en cela par l’urbanisation qui a
dévoré les ceintures vertes des villes. La disparition des petites
exploitations est à dénoncer et à remédier via la création de micro ferme
permacoles par groupe de 3 (entraides) pour chaque retenue.
E)
Créer et mettre à la disposition de tous,
des oasis de fraicheur constitués par ces retenues arborées d’une double rangée
de haies et d’arbres de hautes tiges et par les micro fermes.
F)
La gestion des eaux retenues par ces
ouvrages normalisés (lac de seconde génération) et rehaussés doit être le fait
du SDIS, de l’OFB, …. Sous une gouverne préfectorale afin qu’un tiers du volume
reste en fond de bassin 1/3 pour l’irrigation éventuelle et 1/3 pour
l’écrêtement des crues au printemps et au début de l’hiver. La moitié du volume
total étant utilisée en temps de sècheresse pour la suppression des ASSEC en
aval de chaque retenue. Aujourd’hui les 3 ruisseaux sont en ASSEC. Ce n’est
plus l’agriculteur ou l’entreprise agricole qui décide de l’utilisation des
eaux retenues car cette eau est publique mais c’est la préfecture sachant que
s’il y a perte de récolte il peut y avoir indemnisation juste car le préjudice est
financier alors qu’un ASSEC n’a pas de valeur monétaire quantifiable : c’est un
écocide irréparable ! Cette gestion serait totalement informatisée, à
distance ; avec un suivi mesurable par tous …
Cette alternative
agricole pourrait se faire sans la chambre d’agriculture dès lors que la
préfecture fonctionne en DUP comme pour l’enquête publique qui vient de
s’achever. Dès lors que les dizaines de micro fermes s’inscrivent dans un PAT
(Plan Alimentaire Territorial) = le monde agricole a été empêché depuis 30 ans
de garantir aux locaux une sécurité alimentaire du quotidien. Les communes via
la préfecture doivent prendre en charge ces micros fermes comme c’est le cas
par ailleurs. Alimentation des cantines scolaires, des EHPAD, ….Jardins
pédagogiques, vivriers, ….
4) Les 12 objectifs des
retenues d’eau de seconde génération :
1) La
suppression des ASSEC de tout le chevelu hydrique en aval
2)
La création d’oasis de verdure frais en
été et chauds en hiver, bases d’un tourisme rural et sportif.
3)
La mise en place d’un Plan Alimentaire
Territorial via au moins 3 micro fermes de 1 000 à 5 000 m2 par
retenues. Ainsi le « pouvoir d’achat » des locaux est garanti tout
comme leur sécurité alimentaire.
4)
La création d’au moins 75 lieux de vie et
de travail en double actif dans les micro fermes à créer.
5)
La recharge des nappes phréatiques via des
baissières + buttes auto fertiles + haies mellifères et fourragères.
6)
La séquestration du carbone dans tous les
sols et notamment ceux cultivées via le programme 4 pour 1000 de remontée du
taux d’humus donc de la fertilité des sols. Cette séquestration est également
obtenue par la création et l’entretien des ripisylves des ruisseaux du chevelu
hydrique et surtout de la double rangée d’arbres autour de chaque retenue limitant
ainsi l’évaporation à 35 – 50 mm d’eau à doubler pour tenir compte du pompage
des arbres des berges des retenues soit une baisse annuelle de 70 à 100 mm
d’eau des retenues (c’est ce qui est constaté aujourd’hui sur les retenues non
utilisées).
7)
Organiser les transferts de fertilité des
terres non cultivées vers les terres en culture. Cet objectif répond aussi à
l’obligation (fin 2023) de trie de la biomasse des ordures ménagères.
8)
Créer un réseau d’unité de méthanisation
agricole : 1 000 m3 de fermenteur pour 100 ha de SAU.
9)
Maintenir toutes les biomasses sur les
territoires selon le modèle de l’association CTV à Laplume
10)
Assurer l’irrigation des champs dont le
taux d’humus est supérieur à 2% pour les sols argileux.
11)
L’écrêtement des crues vient en fin
d’objectif car elle est la conséquence des objectifs précédents. En plus des
eaux retenues dans les lacs ce sont toutes les terres ainsi humifiées qui
retiendront l’eau : le 4 pour 1000 génère une capacité de stockage
supplémentaire de 3 000 x 4/1000 x 5 à 50 = 60 à 600 m3 d’eau
par ha qui viennent s’ajouter aux 3 000 x 2/100 x 5 à 50 = 300 à 3 000 m3/ha.
12)
Mise en place de centrale photovoltaïque
flottant sur les retenues limitant ainsi l’évaporation et la montée de la
température des eaux retenues tout en produisant du courant continu.
Cette alternative est une approche
innovante et inédite. Elle doit être considérée comme une expérimentation locale exceptionnelle dans
laquelle aucun risques ni aléas ne sont amplifiés ou oubliés.
5) Tableau comparatif de
2 alternatives solutions partielles aux inondations de 2008 et tricentenaires.
|
3 digues sèches
statiques |
25 retenues
actives |
Dangerosité |
3 mastodontes* de terre |
25 oasis accueillants |
Cout
|
2.7 millions |
A étudier |
Recettes
|
0 |
Importantes : à étudier |
SAU
concernées |
12 ha perdus |
12 ha en permaculture = 120 ha SAU |
Plan
Alimentaire Territorial |
0 |
75 micro fermes permacoles |
Habitats
ruraux |
0 |
75 |
Jardins
pédagogiques |
0 |
75 |
Séquestration
du carbone |
Non |
Oui |
Production
d’énergie |
Non |
Oui |
Volume
d’eau retenue en m3 |
219 600 |
Volumes des 25 lacs curés rehaussés |
Volume
d’eau retenue en m3/ha du bassin versant |
6.6 Vidounet 10.7 Pouchet Samazan |
|
Volume
d’eau épongée par un sol argileux à 3% d’humus |
|
450 m3/ha |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*
le gigantisme de ces 3 ouvrages en terre doit s’expliquer par le projet de
ligne LGV qui couperait la sortie des 3 bassins versants en aval de
l’autoroute. De plus une zone humide existe en aval du cimetière Nord de
Roquefort sous la route des Mures. L’autoroute concentre les eaux sur un seul
passage ; cette zone ne joue plus son rôle d’expansion des eaux.
6) Cartographie et photos
de 2 lacs :
Voici
un exemple de chevelu hydrique à compléter avec les autres plus petits
ruisseaux et souvent sans nom.
Nommer
ces habitats hydriques permettrait de mieux les protéger.
Source :
pièce 10 p 12/81 dossier enquête publique DUP
Voir :
1 Etude globale préalable à l’aménagement et à la gestion du réseau
hydrographique du bassin du Bruilhois,
SCE
- Septembre 2009, phase enjeux, objectifs, actions
P
48/81 : Le double trait marron identifie l’ancien lit du Labourdasse
aujourd’hui rectiligne : ligne continue bleue.
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53/81
7) Comment les
agriculteurs et les entreprises agricoles peuvent-elles enrichir les sols
cultivées en matière organique et donc en humus ?
Durant des générations la fertilité
des sols était sacrosainte : il n’y avait pas d’engrais de synthèse pour
l’amplifier artificiellement. Les fumiers puis les lisiers ont été largement
utilisés mais avant c’était la fiente des pigeons (celle des poules était
réservée aux jardins familiaux). Les pigeonniers installés souvent en limites
de propriétés permettaient de voler les graines des voisins, de produire de la
viande délicate souvent réservée aux malades mais surtout de la fiente si
efficace pour augmenter les rendements de certaines cultures non
« légumineuses ». Puis ce fut le guano importés des iles lointaines
jusqu’à épuisement des stocks multi centenaires.
Depuis 30 ans plus aucun apport substantiel
(sauf en AB) sur nos sols
argileux qui deviennent battant, non poreux sans la souplesse indispensable à
la pénétration des racines. Avec en plus la fameuse semelle de labour qui a
nécessité les sous solage jusqu’à 1 m de profondeur grâce aux nouveaux
tracteurs surpuissants 4 roues motrices + relevage hydraulique à régulateur de
puissance demandée.
Réponses à la question : Comment les agriculteurs et les
entreprises agricoles peuvent-elles enrichir les sols cultivées en matière
organique et donc en humus ?
1) La
méthanisation « agricole » doit financer, via l’énergie produite, une
partie des apports en biomasse mais surtout en fertilisant NPK se substituant
ainsi aux engrais chimiques dit de synthèse. 1 kg d’engrais azoté (N) demande
pour sa synthèse l’équivalent d’un litre de gazole soit 11 kWh d’où l’évolution
de son prix. Elle doit être agricole cette méthanisation sinon sa vocation
agronomique n’est pas respectée. Donc aucun prélèvement organique dans les sols
pour l’alimenter : tout doit rester sur place : à quoi cela servirait-il
de prendre les résidus de récoltes pour les amener en fermentation si
l’objectif premier est de refertiliser les sols ? Pas de Cultures
Intermédiaires à vocation Energétiques dont les apports sont limités à 15%
(CIVE). Non il faut alimenter les fermenteurs par des gisements extérieurs habituels
tels les lisiers, fumiers, crottin (dans la région parisienne le crottin des
chevaux est incinéré faute d’usage agricole), résidus des IAA, restes
d’ensilage, …. Mais surtout, et ce n’est pas encore dans les quotidiens,
récupération des faucardages des bords de route, des délaissés, des éclaircies
sous les lignes électriques, le long des voies ferrées ainsi plus de glyphosate,
des coupes forestières anti incendies avec évacuation des 20 cm de sols
tourbeux afin de couper la propagation souterraine des incendies, des biomasses
des ordures ménagères dont le tri (à la source si possible) sera obligatoire
fin 2023. La station d’épuration aérobie de l’Agropole dysfonctionne car elle
reçoit trop de jus IAA dont la Demande Biologique en Oxygène sur 5 jours (DBO5)
est forte. Une unité de méthanisation est nécessaire pour soulager cette STEP
et produire du biogaz en l’alimentant par ces jus IAA et par le faucardage des
terres enherbées alentours. Une phytoépuration dans le km de fossé en aval
complèterait le dispositif afin de supprimer les odeurs près du centre de tests
organoleptiques d’AGROTEC.
2)
Les déchets verts selon le modèle CTV
ainsi que le détournement des apports volontaires des déchets de jardins vers
les fermes d’accueils. http://www.ctv-bokashine.fr/
3)
La création de haies à croissance rapide
et de parcelles de Miscanthus et autres plantes fibreuses dont le faucardage
avec collecte génère selon les besoins soit de la fertilité soit de l’énergie
en hiver.
4)
La couverture des sols en intercultures
par des légumineuses générant la double fertilité matière organique et azote.
5)
La phytoépuration des eaux usées qui
transfère les polluants dissous en matière végétale solide à broyer et à
épandre.
6) …..
8) Cas particulier (cas
d’école) du terrain de foot de Roquefort :
Ce terrain n’a pas été arrosé cet été,
incité à cela par les 3 arrêtés préfectoraux dit « sécheresse ». le
sol est incompatible avec la pratique du sport. Il est cabossé, il est pauvre
en matière organique et en sable : une analyse du sol s’impose.
Hypothèse 1 : la teneur en humus (complexe
argilo humique) est inférieure à 2% alors qu’il devrait être de 3%.
Proposition : refaire ce terrain
en apportant du sable et du Bois Raméal Fragmenté (BRF) (2 000 m3 sont disponibles tous
les ans à Laplume via l’Association Cultivons une Terre Vivante : CTV). De
plus la commune de Roquefort dispose d’un stock et d’un flux de production
annuel via les entreprises d’entretien des arbres communaux notamment ceux du
Placié. Cela doit être la même chose dans toute les communes.
Hypothèse 2 : le nouveau sol voit
sa teneur en humus passer de 2 à 3%.
Conséquence 1 : la capacité de rétention
en eau du sol est de :
3 000 x 0.03 x 5 x 4 = 1 800 m3
d’eau dite « verte »
Selon les auteurs ce volume pourrait
atteindre 18 000 m3 par an au gré des pluies et arrosages. Le sol
humifères est une véritable éponge qui réduit la battance des sols et donc les
ruissellements.
Le volume d’eau des pluies sur 4 ha est de
36 000 m3
Données :
1 ha de sol représente sur 30 cm
d’épaisseur 3 000 t de terre pour un volume de 3 000 m3.
Le complexe argilo humique est une éponge
qui retient puis libère 5 à 50 fois sa masse en eau
La surface du terrain de foot et de ses
abords entre la digue, le lotissement Bel Air, les tribunes et la route du
stade est de 4 ha.
Pluviométrie annuelle à Agen :
900mm/an
Conséquence 2 :
Lorsque le sol argileux est pourvu de 3%
d’humus et à fortiori plus (une terre de jardin dispose normalement de plus de
6% de matière organique) il voit sa biodiversité exploser et en pleine
activité. Les turricules des vers épigés en témoignent. Ce sol vivant est
perméable aux racines et donc à l’eau. Les crevasses témoins de la sécheresse
arrivent très tardivement si aucune pluie ni arrosages n’interviennent durant
plusieurs semaines.
Corollaire : un sol sans matière
organique en quantité suffisante ne dispose plus de la faune et de la flore qui
le travaillent en profondeur donc le « non labour » n’est plus
possible sur ces sols.
Ce terrain, lorsqu’il a été construit fut
entouré d’une digue de protection le long du ruisseau Labourdasse (cela
signifie qui passe le long de la grande ferme : borde). Elle est
aujourd’hui aménagée par un chemin de castine qui joint l’allée Bel Air à la
route du stade. Cette digue était prolongée par un barrage traversant le lit
majeur de 1.5m de haut côté ruisseau à 0.5 m côte haut du lit majeur. Ce
barrage a été arasé quelques années après les inondations de 2008.
Cet arasement doit être prolongé par le
creusement d’un bassin d’expansion agrandissant le fossé le long du lotissement
Bel Air. Ces lotissements n’ont pas de bassins d’expansion.
Cas
des eaux usées : un poste de relevage est implanté
en aval du pont de la rue de la palanque. Le boitier électrique qui alimente
les pompes n’est pas hors d’eau donc les maisons s’inondent par la remontée des
eaux usées non évacuées. Idem au bas de la rue des Chapatas à Roquefort.
9) Les usages de
l’eau :
1) Maintien des biodiversités aquatiques
dans les eaux de surfaces (eau bleue) et surtout dans les sols (eau
verte) : les crevasses dans les sols argileux non humifères donnent une
idée du volume occupé par cette eau verte et de l’écocide que génère la
sècheresse sur la biodiversité des sols. Les ASSEC des ruisseaux du chevelu
représentent un autre écocide : celui de la trame bleue.
2) Eau potable :
son accès est si facile que nous en oublions sa valeur : utiliser cette
eau dans les WC n’est plus tolérable ; utilisons l’eau de pluie 90% du
temps à défaut de toilettes sèches. En montagne nous avons encore de l’eau dite
pure. Elle est turbinée pour produire de l’énergie électrique. Poursuivons ce
turbinage jusqu’aux métropoles tout en alimentant les villes et villages sur
son parcours parallèle aux fleuves : nous gagnons en qualité
organoleptique et en santé car les eaux de ville semblent être polluées ;
nous gagnons en énergie par les micro turbinages sur le parcours mais aussi car
la potabilisation actuelle de l’eau de ville est énergivore en pompage,
filtration, ozonation, chloration,….
Notes :
selon https://www.lajauneetlarouge.com/eau-et-energie-un-couple-indissociable/
La production d’eau potable consomme de 0,25
à 4 kWh par mètre cube d’eau potable à partir d’eau de surface.
La désalinisation d’eau de mer a besoin de
4 à 8 kWh par mètre cube d’eau douce produite.
La consommation d’énergie pour la
dépollution des eaux est de 1 à 10 kWh par mètre cube d’eau retraitée
La production d’énergie électrique est
de :
3
kWh/m3 pour les installations de haute chute
0,01
kWh/m3 pour les installations de très basse chute
Conclusion :
La potabilisation de l’eau de surface nécessite autant d’énergie quelle en produit
en chutant des montagnes de plus de 1000m donc prolongeons les conduites
forcées de lacs en lacs jusqu’aux métropoles.
3) La bulle hydrique autour des maisons
et bâtiments : 10 millions de maisons en France
sont en risque de fissures via le gonflement des argiles. Il est donc
prioritaire de maintenir une bulle hydrique autour d’elles afin de limiter ce
risque. La mise en place de réserves d’eau de pluie par cuve enterrée de 5 m3
dont la moitié supérieure est dédiée aux écrêtements des excès de pluie ;
l’autre moitié est utilisée pour les WC et le jardin dont la bulle hydrique.
Cette dernière pouvant être complétée par un drain agricole diamètre 100 mm,
enterré tout le tour de la maison, en légère pente, à 1m du mur ou des
trottoirs. L’hiver il sert de drain et l’été il est rempli d’eau à chaque pluie
aussi petite soit-elle (rosée – condensation sur les tuiles froides - ….).
NB :
les assurances même dans le cas CAT NAT ne fonctionnent que pour une maison sur
deux. Ceci dans l’attente de la non assurance imposée !
https://mobile.france.tv/france-2/cash-investigation/4052041-secheresses-inondations-qui-va-payer-la-facture.html
Gonflement des argiles - Fissures maisons - Maillage météo 8 km x 8 km sur la sécheresse
des sols.
4) L’irrigation agricole
consomme 75% des eaux disponibles en 4 mois sur 14% des terres cultivées. De
plus l’irrigation des vignes s’amplifie. Où va-t-on ? Ceci malgré une évolution
des assolements et l’arrivée de nouvelles cultures telles que le sorgho. Faut-il
irriguer un sol argileux qui a moins de 2% d’humus ?
5)
Le
refroidissement des centrales nucléaires et thermiques :
est-il raisonnable de poursuivre un programme nucléaire même au bord de la
Méditerranée ? Au bord de l’océan atlantique peut être ? Pour combien de
temps ? Une seconde vulnérabilité de ces installations est mise en exergue
par le conflit Ukrainien.
6)
Les
IAA
utilisent de grandes quantités d’eau : avons-nous besoin d’autant
d’aliment transformé, congelé, …. ? Quelle est la durabilité de ces industries
agroalimentaires ? Le manque d’eau potable se fait sentir : cas de
l’enquête publique de 2019 d’une IAA à Marmande.
7) Les eaux en bouteilles dites
minérales, de source, …. : le marché est si lucratif que les dérives sont
légions et que tous les gisements sont en tension.
8) …..
10)
Comment
recharger les nappes phréatiques ?
Les baissières qui acheminent lentement l’eau vers des réservoirs de
soutien d’étiage et d’irrigation assurent cette fonction tout en réduisant les
ravinements.
La phytoépuration individuelle ou semi collective intégrale ou
d’appoint permet aux territoires de conserver les eaux usées tout en les
épurant sans dépenses d’énergie (1 à 10 kWh/m3 épuré) et en
produisant une biomasse permettant d’humifier les sols cultivés. La
consommation moyenne d’eau d’une maison est de 120m3 par an. L’eau
de pluie récupérable par une toiture de 100 m2 pour 900 mm de pluie
par an est de 90m3.
Ces 2 données montrent l’importance
d’épurer sur son terrain les eaux usées : elles participent plus à
l’alimentation du chevelu hydrique que l’eau de pluie récupérable par les
toitures.
Cette technique accompagne le tout à
l’égout et le complète. Elle permet d’y différer les investissements et de
soulager la capacité épuratoire si nécessaire. Ce sont 120€/an et par famille
qui peuvent financer ces installations suivies par les SATESE. http://www.satese37.fr/index.php
Service Public de l'Assainissement Non
Collectif (SPANC)
Service d'assistance technique aux
exploitants de station d'épuration (SATESE).
SATESE DU LOT ET GARONNE :
Service de l’Aménagement Rural,
de l’Agriculture et de l’Environnement - Conseil Départemental - Hôtel du
Département - 47922 AGEN CEDEX 9 - 05 53 69 44 21.
L’humification
des sols permet de les transformer en éponge qui alimente le chevelu
hydrique et les nappes via leurs biodiversités ainsi alimentées en eau et en
nourriture. La porosité des sols atteint les profondeurs au-delà des semelles
de labour dés 3% d’humus dans les 30 premiers cm des sols argileux cultivés.
Le projet RAMAGE de réalimentation des nappes phréatiques par l’eau du canal
est encore une extravagance technocrate qui ne tient pas compte des solutions à
taille humaine telles que ci-dessus.
P4/28
- https://www.smeag.fr/sites/default/files/publications-generales/smeag-rapport-activites-2021.pdf
Certainement faudra-t-il mettre en
œuvre toutes les solutions mais quand nos édiles se concentrent sur les méga
projets les micros projets sont abandonnés faute d’argent et une auto
satisfaction comblée.
11)
Capacité
d’écrêtement de la crue de juin 2008 par le projet de bassin de Vidounet :
Nous
vivons dans ces bassins collecteurs et connaissons moins les 2 autres :
ceux du SAMAZAN et du MINISTRE eux aussi dotés d’une digue.
Données
sur le projet de bassin de rétention du Vidounet :
Capacité
de stockage |
|
140 000
m3 |
|
|
Surface
des bassins collecteurs |
|
21.3
km2 soit 21 300 ha |
|
|
Capacité
de rétention |
|
6.6
m3/ha |
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|
Linéaire
des 2 digues |
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|
Surfaces
de sols arasés. |
|
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|
Volume
de terre et de remblais |
|
|
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|
Hauteur
de la digue |
|
4.5
m |
|
|
Section
de l’exutoire bas |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
En juin 2008 120 mm de pluie se sont
précipités sur cette partie du Brulhois en 2h après 15 jours de pluies
continues saturant les sols et gonflant le chevelu hydrique.
Cet
apport d’eau représente pour Vidounet un volume d’eau de :
21 300
x 10 000 x 0.12 = 25 560 000 m3
Analyse
dimensionnelle des données :
21 300
ha
10 000
m2/ha
120
mm = 0.12m
Les
multiplications donnent bien un résultat en m3
Le
débit maximum du Labourdasse exutoire naturel de toute ces eaux serait de 14m3/s
avant débordement donc en théorie pendant ces 2h ce ruisseau évacue 14 x 2 x
3 600 = 100 800 m3
Ces calculs montrent que le bassin de
Vidounet aurait été capable de retenir moins de 0.55% de cette crue. Calculs à
contrôler : 140 000 / (25 560 000 – 100 800) = 0.0055
soit 5.5 pour 1000 soit 0.55%
Certes toute l’eau collectée par le
bassin n’arrive pas en 2h dans le ruisseau, le chevelu hydrique fait office de
stockage.
12)
Comment
écrêter les inondations sur les bassins collecteurs en amont du Vidounet ?
Les calculs précédents montrent
l’insuffisance des bassins de rétention prévus et donc que d’autres mesures
s’imposent pour compléter le dispositif de protection des crues. Les 2.7
millions d’€ prévus pour ces 3 bassins sont donc insuffisants. Cette somme va
augmenter et atteindre peu ou prou celle du rachat des 150 maisons soit 4.8
millions d’€. Les connaissances apportées par les dossiers soumis à l’enquête
publique doivent être abondées par une autre approche
« rémunératrice » en élargissant les objectifs de ces aménagements.
Pour
répondre à la question 12 voici quelques informations à étudier tant en terme
d’efficacité qu’en terme de dépenses d’investissement et de fonctionnement mais
aussi en termes de revenus financiers et de qualité de vie :
1) 2
maisons sur 150 se sont équipées de palplanches de 50cm de hauteur :
mesure simple, de bon sens à diffuser et à susciter.
2)
La digue de protection des inondations du
terrain de foot en aval des maisons inondées a été arasée ce qui permettra pour
la prochaine crue type juin 2008 de retarder la montée des eaux de 0.5h et sa
hauteur dans les maisons de 50cm. Pourquoi ce fait ne figure pas dans le
dossier soumis à l’enquête achevée le 19 septembre 2022 ?
3)
Cet arasement doit être prolongé par la
création d’un bassin d’expansion en aval du quartier Bel Air sous l’emplacement
de la digue arasée entre le pylône de la ligne 20 000V et le haut du
terrain soit x centaines de m3 de terre arable à valoriser et de m3
d’eau à retenir.
4)
Une baissière ou noue doit être prolongée
(1/3 est déjà opérationnel) depuis la rue de la Palanque au droit de la borne à
incendie jusqu’au terrain de foot pour rejoindre le bassin d’expansion
ci-dessus. Une noue existe déjà sur les 2 ha de terres arables entre la rue de
Françounette et le quartier Bel Air. Elle achemine l’eau vers le terrain de foot
en aval de Bel Air.
5) Le
PLUi de l’AGGLO prévoit d’imposer, si les communes le décident, à tous les
lotissements neufs une réserve d’eau de pluie de 5m3 par maison avec la moitié
pour l’arrosage du tour de maison (maintien de la bulle hydrique) et l’autre
moitié supérieure servant de volume d’expansion lors des fortes pluies.
L’utilisation de l’eau de pluie pour alimenter les WC est encore illégalle. Une
généralisation de ces équipement notamment pour les bâtiments publics ;
surtout les écoles dont les cours et les façades doivent être végétalisées
semble obligatoire ne serait-ce que pour une approche pédagogique :
avez-vous vu un groupe d’élèves arroser des plantes dans leurs jardins
pédagogiques ?
Même raisonnement avec
ombrières photovoltaïques sur les parkings. Ainsi Walygator va s’équiper avec
financement publics, de 2 ha d’ombrières : y a-t-il récupération
d’eau ? idem pour celle de Nérac, de Montesquieu, …. ? Y a-t-il des
récupérations d’eau de pluie sur la TAG ? http://macommune.biodiversite-nouvelle-aquitaine.fr/commune/Roquefort-(47225)
6) En
remontant le taux d’humus des sols cultivés de 4 pour 1000 ce sont : 3 000
x 0.004 x 5 ou 50 = 60 à 600 m3 d’eau par ha qui sont retenus en
plus chaque année. Combien de SAU sur les 21 300 ha de ses bassins
versants ? Attention un sol argileux « normal » contient 3%
d’humus donc sa capacité de rétention en eau est de 450 à 4 500 m3
d’eau par ha et par an soit pour le bassin de Vidounet de 9 585 000 à
95 850 000 m3/an ; à comparer avec la capacité de
stockage du bassin projeté : 140 000m3.
7)
La création de noue en replantant les
haies arrachées lors des remembrements permettrait d’amener l’eau de
ruissellement vers des retenues d’eau existantes ou / et à créer. La recharge
des nappes phréatiques ainsi favorisée génère un stockage souterrain à
exploiter judicieusement durant les sècheresses. Ainsi un inventaire des puits
et autres points d’eau permettrait de suivre l’état de ces stocks tant en
quantité qu’en qualité. Utiliser ces stocks souterrains est nécessaire pour
entretenir ces accès à l’eau, éviter qu’ils ne se colmatent et donc les pérenniser.
Il s’agit bien de stocks même si une nappe phréatique est un fleuve souterrain
car cet écoulement se tari dès lors que les apports en amont cessent. Attention
aux nappes d’accompagnement dont l’usage est règlementé par les arrêté
préfectoraux « sécheresse » qui prévoit aucun puisage à moins de 100m
des cours d’eau en débit de crise. Seule la puissance publique peut garantir
les bons usages de ces eaux souterraines au même titre que les eaux de
surfaces.
8)
La phytoépuration est peu répandue ;
elle représente pour chaque maison 120 m3 d’eau usée qui rejoindrait
une noue ou un drain permettant de recharger les nappes et de produire chaque
année de la biomasse végétale fixant ainsi la pollution dissoute dans l’eau.
Combien de maisons seraient susceptibles de s’équiper et de soulager les
stations d’épuration aérobie ? Un ha de terre cultivé a besoin de
1 000 m3/année sèche soit 8 maisons. La phytoépuration comme le
maintien de la bulle hydrique autour des bâtiments comme l’irrigation génère le
maintien de la biodiversité des sols et donc leur porosité seule capable
d’assurer la pénétration de l’eau qui est retenue par le complexe argilo
humique. Sans vers de terre vivant dans la terre point de solution tant contre
les inondations que les sècheresses.
9)
L’alimentation électrique du poste de
relevage des eaux usées du tout à l’égout de la rue de la palanque fut inondée
en juin 2008 : les maisons furent inondées par la remontée des eaux usées
dans les maisons les plus basses : le réseau EU montant en pression par son
utilisation dans les maisons hautes. Serait-il opportun que cette alimentation
électrique soit mise hors d’eau rapidement ? Idem pour celle au bas de la rue
des Chapatas à Roquefort et combien d’autres ?
10)
Le lit du Labourdasse a été rectifié voici
30 ans. L’ancien lit est visible sur la carte ci-dessus. Reméandrer le lit et
restaurer les 2 zones humides drainées permettrait de stocker l’eau et de
ralentir les crues. Idem pour la ripisylve détruite sur plus d’un km de part et
d’autres du ruisseau.
11)
Couper sur le premier m d’épaisseur de sol
(le lit du ruisseau est à plus de 2 m de hauteur) les méandres du Labourdasse
au-dessus de l’espace Arlabosse ralentirait l’écoulement des eaux en créant des
iles évitant l’érosion visible à chaque virage.
12)
Deux bassins d’expansion existe de part et
d’autres du passage sous l’A65 : il faut les curer, les entretenir, les
agrandir sans toucher aux arbres.
13)
Le projet de bassin d’expansion de 1ha
dans le cingle du Labourdasse rive droite au bas du lotissement Rames doit être
réactivé. Un champ photovoltaïque hors d’eau permettrait à des moutons de
paitre ; leur enclos étant munis d’un abri hors d’eau pour les quelques
jours d’inondations.
14)
L’entretien des cours d’eau sur tout le
chevelu hydrique semble inexistant. Le broyat des arbres couchés serait épandu
au-delà des bandes enherbées de 6 m assurant ainsi une « faim
d’azote » propice à la suppression des excès de nitrate dans les eaux de ruissèlement.
15)
La création de jardins vivriers dans les
zones inondables donc inconstructibles de part et d’autres des ruisseaux
assurerait un triplement du taux d’humus des sols triplant ainsi leur capacité
de rétention en eaux. 1 ha de jardin à 9% de taux d’humus stocke 1 350 m3
d’eau au minimum par an.
16)
…
13)
Conclusions :
Ce projet alternatif dit des 25
retenues collinaires a une approche agricole multi filières et critères comme
il se doit pour l’aménagement d’un territoire bocager, rural, peu densément
peuplé, ayant perdu la plupart des petites exploitations. C’est un projet
expérimental sur le long terme générateur de revenus et d’économies, il donne
du sens à bien des actions en les reliant dans un cercle vertueux d’économies
de matières et de transports, il renoue le citoyen à la Nature sous bien des
aspects, il mérite une étude comparative avec LA seule solution proposée pour
l’enquête publique achevée le 19 septembre 2022. Utilisons l’étude d’impact à
venir pour expliquer pourquoi elle serait rejetée ou retenue.
Utilisons donc positivement les 2.7
millions d’€ prévus pour ce projet « statique » pour créer une dynamique agricole positive en inventant sur ces 3 bassins une réponse
anthropique aux aléas climatiques accentués par des pratiques agricoles
aujourd’hui largement dépassées.
Repeuplons
nos campagnes que diable !
Reconstruisons
les ceintures vertes des villes en ceintures fraiches des retenues d’eau.
Devenons
plus agriculteurs que les agriculteurs : ils sont dans le guidon et ne
peuvent pas avoir une vision globale des problématiques sociétales ; pour
eux il s’agit de « sauver les récoltes » ; nous devons le
comprendre et l’accepter sans condamner !
14)
Antériorités :
Ci-dessous
les 3 avis déposés à l’enquête publique des 3 digues :
Avis 1 : questions au
Commissaire Enquêteur
Sujet
: Enquête publique sur 3 digues sèches prévention des inondations
2008 Roquefort
De : alain
zanardo <zanardoalain@gmail.com>
Date :
22/08/2022, 10:19
Pour :
PREF47 enquetepublique
<pref-enquete-publique@lot-et-garonne.gouv.fr>
Monsieur le Commissaire
enquêteur,
Riverain du quartier
Bel Air à Roquefort, j'ai assisté à la crue de juin 2008 à Roquefort.
Les dossiers de
l'enquête citée en objet ne font pas état de la digue, aujourd'hui arasée, qui
protégeait le terrain de foot en aval des maisons construites dans le lit
majeur du ruisseau Labourdasse.
Avez-vous connaissance
de ce fait qui impacte grandement l'analyse de cette crue ?
Dans la pièce 13-6 il
est fait état d'une "Analyse de la crue de juin 2008 sur les bassins
versants du Labourdasse et du Ministre" réalisée par SCE en 2008.
Qui est SCE ?
Où puis je consulter cee
analyse ?
Elu municipal depuis le
mandat actuel, je participe aux travaux d'un groupe extra-municipal notamment
sur ce sujet ; voici quelques détails de ces travaux :
hps://democrates-roquefort47310.org/Urbanisaon/Inondaons.htm
A ma connaissance,
aucun de ces "détails" ne sont abordés dans les dossiers de l'enquête
notamment sur la remontée des égouts et sur les solutions alternatives ou
d'accompagnement à cet investissement de 2.7 millions d'€.
Avez-vous connaissance
de ces détails dans ces dossiers parcourus pour ma part en diagonale et de
manière non exhaustive pour le moment ?
Pourriez-vous me
confirmer que ces 3 digues sèches n’écrêteront que la moié de la crue
et qu'au moins 50 cm d'eau au-dessus du pont de la rue de la Palanque devront
être traités par d'autres mesures locales ?
Ou bien est-ce
l'inverse car page 60 de la pièce 13 il est cité une "revanche de 50cm par
rapport aux plus hautes eaux" puis une "revanche de 90cm/PHE"
En vous remerciant pour
vos éclairages et vos compléments documentaires ?
--
Cordialement
Alain ZANARDO
12 rue de la Palanque
47310 ROQUEFORT
05 53 67 85 93
06 76 71 84 37
Enquête publique sur 3
digues sèches prévention des inondations 2008 Roquefort
1 sur 1 09/09/2022, 04:55
Avis 2 : cartographie des lieux
concernés par ces avis.
Avis sur l’Enquête DUP/parcellaire aménagement zones d’expansion de
crue, Estillac, Roquefort, Moirax et Aubiac d’Alain
ZANARDO – élu
municipal à Roquefort
Préalable :
Les enquêtes publiques sont des
étapes de la démocratie participative.
Nous devons les utiliser pour faire
entendre officiellement la position de chacun et obtenir une réponse officielle
à ces avis.
Ce projet est très
ancien ; il n’intègre pas toutes les problématiques de l’eau notamment
celle de l’irrigation agricole et du maintien d’une bulle hydrique autour des
maisons ; ni la dimension tourisme local et rural ; ni la suppression
des ASSEC via la création d’un débit de réserve en aval des lacs
collinaires ; ni la création d’oasis de verdure chaud en hiver et frais en
été ; ….
Surtout il ne tient pas
compte de l’auto inondation des maisons par la remontée des eaux usées dès lors
que les pompes de relevage ne fonctionnent plus par manque de courant
électrique : le boitier étant inondé dès les premiers centimètres d’eau. Donc mettre hors d’eau ces boitiers doit être une
priorité !
Ainsi à mon avis, un
complément d’études est nécessaire notamment sur l’incidence de l’arasement en 2015 de la digue protégeant le terrain de
foot de Roquefort en aval de dizaines de maisons bâties dans le lit majeur du
Labourdasse (lotissements Bel Air – Coules - …..). Cette digue a avancé
l’inondation des maisons d’une demi-heure et augmenté le niveau de 0.5m.
Comment se fait-il
qu’aucun des étages des services administratifs en 1995
n’ai pas vu l’incongruité de la situation : accorder des permis d’aménager
et des dizaines de permis de construire sur des terrains déclarés 10 ans plus
tôt inondables : la création de cette digue aujourd’hui arasée montre que
ces terrains étaient déclarés inondables et soudainement plus inondables.
Ce complément d’études
doit porter sur l’écrêtement des inondations via des rehausses des dizaines de
retenues en amont comme celle du lac du Brayssou réalisée en 2016 et du lac de
Ganne dont l’enquête publique se termine le 26 aout 2022. Ces volumes d’eau
ainsi générés par les rehausses et le curage devront servir pour supprimer les
ASSEC et pour écrêter les crues.
Un autre stockage des
eaux de pluies est à améliorer : il s’agit de la capacité de rétention des
sols humifères ; ainsi une augmentation de cette humification de 4 pour 1
000 comme prévu voici 10 ans permettrait au sol de fixer 180 m3
d’eau à chaque pluie, d’au moins 18 mm, par ha. Ainsi un sol agricole
« normal » de 2.4% d’humus permet de retenir plus de 1 000 m3
d’eau par ha avant de saturer.
Depuis plusieurs années des plantations de
peupliers ont été réalisées sur des dizaines d’ha dans le lit majeur du
Labourdasse entre autre. Cet assolement améliore la capacité de rétention et de
restitution des eaux de pluie.
Des conversions à une
agriculture biologique permettraient aussi d’augmenter ces cycles de
rétention/restitution des eaux car l’AB se caractérise par « nourrir les
sols pour qu’ils nourrissent les plantes ». Cette nourriture des plantes
en AB vient pour une part de la minéralisation de l’humus des sols par sa faune
et sa flore qui assurent ainsi une porosité des sols et donc une forte
perméabilité. A cela il faudrait ajouter la création de micro fermes
permacoles, sur 0.5ha chacune, par groupe de 3 au moins pour l’entraide afin de
fixer les saisonniers agricoles et débuter un plan alimentaire territorial et
des jardins pédagogiques pour les écoles.
Un autre stockage des
eaux de pluie consiste via le PLUI à inciter les nouvelles maisons à se doter
d’une réserve d’eau de pluie de 5 m3 dont la moitié supérieure est
dédiée à l’écrêtement des fortes pluies. En utilisant les 2.5m3 pour
arroser le tour de maison les habitants préservent le vivant des sols et donc
sa perméabilité assurant ainsi un complément de stockage des eaux de pluie.
La
plantation de haies isoclines en aval de fossés larges dénommés
« baissières » ou « noues » permettrait de limiter les
ruissellements/ravinements et donnerait à l’eau de pluie de recharger les
nappes souterraines tout en produisant un fourrage de feuillus pour les animaux
lors des périodes de carences alimentaires dues à la sècheresse.
La
reméandrisation du Labourdasse et la plantation des ripisylves complèteraient
le dispositif d’écrêtement des crues tout en assurant des parcours pédestres
sur les bandes enherbées de 6 m étendues à 8m.
La pose de palplanches et un plan de
rehausse des meubles des maisons n’est que « bon sens ».
Voici quelques pistes de réflexion par un
administré présent sur la digue arasée le 10 juin 2008 constatant impuissant la
montée des eaux dans les maisons et le terrain de foot non encore inondé.
Une communication aux administrés de
Roquefort est disponible depuis 2 ans sur :
https://democrates-roquefort47310.org/Urbanisation/Inondations.htm
Version
1 septembre 2022
A.
ZANARDO zanardoalain@gmail.com
Avis 3 : Remise en cause des
études de l’enquête publique