Les
zones humides sont des Solutions Fondées sur la Nature (SFN)
Les
zones basses des territoires doivent être utilisées comme zones naturelles
d’expansion.
Ce sont des SFN tant pour écrêter les crues
que pour soutenir les étiages du chevelu hydrique aval ainsi que pour recharger
les nappes souterraines. Elles ont donc une triple action hydrique auxquelles
il faut ajouter l’hébergement d’une biodiversité sauvage endémique et de
migration.
Pourquoi
« inventer » des solutions anthropiques alors que la nature fait le
nécessaire ?
Encourageons
là ! Facilitons son œuvre !
Outils cartographiques :
carte d’état-major au 1/25 000 et http://adour-garonne.eaufrance.fr/carto/carte
VIDOUNET
Ainsi
pour Vidounet,
la rehausse du chemin traversant le lit majeur du Labourdasse
permettra au champ amont d’être envahi dès que le débit du ruisseau dépasse 14
m3/s.
Ces
4,5 ha de zone inondable seraient générés par
la rehausse de 0.5m de 170 ml du chemin de Vidounet.
L’ancien lit du Labourdasse
a été « redressé » lors des remembrements et les ripisylves ont été
détruites et jamais régénérées. L’étude prévoit de recreuser les méandres sur 1
à 1,5m de profondeur (le cours d’eau actuel est profond de 2m environ). Cette
action doit être conservée en ajoutant la création de 4 ripisylves largement
arborées sur 1 254* ml. Ce champ devant être restitué à la nature et les
bandes enherbées élargies à 15 m rive droite.
* 267 x 2 ml de
ripisylves rectilignes sur le lit actuel + 360 x 2 ml de ripisylves sur
l’ancien cours sinueux soit 1 254 ml.
Notons
qu’en aval du chemin de Vidounet le ruisseau avait
aussi un ancien lit très sinueux.
PITOT
Pour le site de Pitot, le pont au lieu-dit Massé génère une zone inondable
naturelle de plus de 12,5 ha.
L’inondation du chemin desservant une dizaine de maisons hors d’eau pose un
problème de prévention. Les crues n’excédant pas quelques heures, ce problème
n’est qu’une gêne très temporaire d’usage.
https ://www.lot-et-garonne.gouv.fr/IMG/pdf/14_-_annexe_b_-_diagnostic_zone_humide.pdf
SAMAZAN
Pour
le Samazan,
la zone humide constitue un bassin d’expansion naturelle de 2ha entre les 2 courbes de niveau de 100m.
Soit
un total de 19ha naturellement
inondables sur les 3 sites identifiés par l’étude.
Combien
de zones d’expansions naturelles pourrions-nous amplifier sur ces 30 000
ha environ de bassins versants ?
Données : Surfaces
des bassins collecteurs : page 30/81
Vidounet 21.3 km² 21 300
ha 6,6 m3 stockables par ha
de bassin collecteur
Samazan 4,7 km²
4 700 ha 10,7 m3
stockables par ha de bassin collecteur
Pitot … … …
Page 15/81
Source :
https ://www.lot-et-garonne.gouv.fr/IMG/pdf/10_-to12-055_dup_agen_v6_finalise.pdf
Ces 19 ha de surfaces inondables
identifiées sur les 3 sites représentent pour une hauteur moyenne de 50 cm
inondés un volume de 95 000 m3. A comparer aux 219 600 prévus par
les 3 sites : ils représentent 43% des volumes potentiellement stockables
sur une surface prévue de 14,2ha. La hauteur d’eau moyenne prévue sur les 3
sites est de 1,54 m.
En réalité nous pouvons estimer à une
centaine de sites naturels de stockage des eaux de pluies. Les surfaces
inondables de ce type sont à étudier ; elles doivent être d’une vingtaine
comme le terrain de foot de Roquefort. Les 25 lacs
étudiés représentent 15ha inondables sur 1,5m de hauteur soit 225 000
m3.
Sur
les 30 000 ha de bassins collecteurs, 5 000 doivent être cultivés ;
une augmentation du taux d’humus de 4/1 000 permettrait de stocker 3 000 x 4/1
000 x 5 à 50 x 5 000* = 600 000 à 6 millions m3 d’eau de pluie
par an soit une hauteur d’eau de 0.012 m = 12 à 120 mm d’eau de pluie par an.
Cette SFN est très puissante mais nécessite 20 ans pour être mise en œuvre
progressivement.
Cette
SFN dépasse à elle seule le dispositif des 3 bassins.
L’humus
est une éponge capable de fixer 5 à 50 fois sa masse en eau chaque année.
* 3 000 tonnes de terre par ha –
5 à 50 fois la masse d’humus retenue en eau – 4/1000 c’est l’augmentation du
taux d’humus permettant au sol de séquestrer le carbone.
Cas
particulier du terrain de foot de Roquefort :
Les 20 715m² (2 ha) représentent sur
50 cm de hauteur d’eau 10 357,5 m3 auxquels il faut ajouter
640,5* m3 de bassin d’expansion à creuser le long du lotissement Bel
air sans toucher à l’alignement d’arbres.
* 7m de largeur sur 122
ml et 1.5m au fond du fossé existant. La section est un triangle rectangle avec
une pente douce de 13° pour être facilement entretenu et abriter une forêt
dense, trame verte qui prolonge la ripisylve gauche du Labourdasse
et rejoindre une large haie mellifère qui doit entourer le terrain de foot
supérieur.
A ces volumes doit s’ajouter la
conséquence de la nécessaire réfection du terrain en augmentant son taux
d’humus de 4/1 000 soit 3000 x 4/1000 x 5 ou 50 x 2 = 120 ou 1 200 m3
d’eau de pluie stockée par an.
Somme
des volumes = 10 357,5 + 640,5 + 120 = 11 118 m3
Elle
représente 5% de la capacité des 3 bassins.
Conclusions :
La multiplication des exemples montre
que le projet alternatif aux 3 bassins va bien au-delà des objectifs de
stockage de 219 600m3.
Obtenir 100 000 m3 de
stockage est quasi immédiat via une organisation gérée par le SDIS pour la
hauteur d’eau dans les lacs et l’information sur les zones naturellement
inondées.
Atteindre 219 600 m3
semble aussi aisé avec moins d’un million d’€ et une année de micro travaux sur
les 30 000 ha des bassins versants et une centaine de sites.
500 000 m3 semble
raisonnable via la mise en œuvre des autres SFN et des mesures anthropiques
douces et réparties sur le territoire.
Enfin 1 million de m3
stockés est un objectif sans lequel les 30 000 x 10 000 x 0,12* = 36
millions de m3 d’eau de pluie de juin 2008 ne pourront pas être
contenus.
* 30 000ha – 10 000 m²/ha –
120 mm de pluie en 2h en juin 2008.
Index enquêtes
publiques – urbanisation – ante chronologique – alphabétique
Actualisé le 18
octobre 2022