Avis sur l’Enquête DUP/parcellaire aménagement zones d’expansion de
crue, Estillac, Roquefort, Moirax et Aubiac d’Alain
ZANARDO – élu
municipal à Roquefort zanardoalain@gmail.com
Version 1
septembre 2022
Préalable :
Les enquêtes publiques sont des étapes de la
démocratie participative.
Nous devons les utiliser pour faire entendre officiellement
la position de chacun et obtenir une réponse officielle à ces avis.
Ce
projet est très ancien ; il n’intègre pas toutes les problématiques de
l’eau notamment celle de l’irrigation agricole et du maintien d’une bulle
hydrique autour des maisons ; ni la dimension tourisme local et
rural ; ni la suppression des ASSEC via la création d’un débit de réserve
en aval des lacs collinaires ; ni la création d’oasis de verdure chaud en
hiver et frais en été ; ….
Surtout il ne tient pas compte de l’auto
inondation des maisons par la remontée des eaux usées dès lors que les pompes
de relevage ne fonctionnent plus par manque de courant électrique : le
boitier étant inondé dès les premiers centimètres d’eau. Donc
mettre hors d’eau ces boitiers doit être une priorité !
Ainsi
à mon avis, un complément d’études est nécessaire notamment sur l’incidence de
l’arasement en 2015 de la digue protégeant le terrain de foot de Roquefort en
aval de dizaines de maisons bâties dans le lit majeur du Labourdasse
(lotissements Bel Air – Coules - …..). Cette digue a avancé l’inondation des
maisons d’une demi-heure et augmenté le niveau de 0.5m.
Comment se fait-il qu’aucun des étages des
services administratifs en 1995 n’ai pas vu
l’incongruité de la situation : accorder des permis d’aménager et des
dizaines de permis de construire sur des terrains déclarés 10 ans plus tôt
inondables : la création de cette digue aujourd’hui arasée montre que ces
terrains étaient déclarés inondables et soudainement plus inondables.
Ce complément d’études doit porter sur
l’écrêtement des inondations via des rehausses des dizaines de retenues en
amont comme celle du lac du Brayssou réalisée en 2016 et du lac de Ganne dont
l’enquête publique se termine le 26 aout 2022. Ces volumes d’eau ainsi générés
par les rehausses et le curage devront servir pour supprimer les ASSEC et pour
écrêter les crues.
Un autre stockage des eaux de pluies est à
améliorer : il s’agit de la capacité de rétention des sols
humifères ; ainsi une augmentation de cette humification de 4 pour 1 000
comme prévu voici 10 ans permettrait au sol de fixer 180 m3 d’eau à
chaque pluie, d’au moins 18 mm, par ha. Ainsi un sol agricole
« normal » de 2.4% d’humus permet de retenir plus de 1 000 m3
d’eau par ha avant de saturer.
Depuis
plusieurs années des plantations de peupliers ont été réalisées sur des
dizaines d’ha dans le lit majeur du Labourdasse entre autre. Cet assolement
améliore la capacité de rétention et de restitution des eaux de pluie.
Des conversions à une agriculture
biologique permettraient aussi d’augmenter ces cycles de rétention/restitution
des eaux car l’AB se caractérise par « nourrir les sols pour qu’ils nourrissent
les plantes ». Cette nourriture des plantes en AB vient pour une part de
la minéralisation de l’humus des sols par sa faune et sa flore qui assurent
ainsi une porosité des sols et donc une forte perméabilité. A cela il faudrait
ajouter la création de micro fermes permacoles, sur 0.5ha chacune, par groupe
de 3 au moins pour l’entraide afin de fixer les saisonniers agricoles et
débuter un plan alimentaire territorial et des jardins pédagogiques pour les
écoles.
Un
autre stockage des eaux de pluie consiste via le PLUI à inciter les nouvelles
maisons à se doter d’une réserve d’eau de pluie de 5 m3 dont la
moitié supérieure est dédiée à l’écrêtement des fortes pluies. En utilisant les
2.5m3 pour arroser le tour de maison les habitants préservent le vivant
des sols et donc sa perméabilité assurant ainsi un complément de stockage des
eaux de pluie.
La plantation de haies isoclines en
aval de fossés larges dénommés « baissières » ou « noues »
permettrait de limiter les ruissellements/ravinements et donnerait à l’eau de
pluie de recharger les nappes souterraines tout en produisant un fourrage de feuillus
pour les animaux lors des périodes de carences alimentaires dues à la
sècheresse.
La reméandrisation du Labourdasse et
la plantation des ripisylves complèteraient le dispositif d’écrêtement des
crues tout en assurant des parcours pédestres sur les bandes enherbées de 6 m
étendues à 8m.
La pose de palplanches et un plan de
rehausse des meubles des maisons n’est que « bon sens ».
Voici
quelques pistes de réflexion par un administré présent sur la digue arasée le
10 juin 2008 constatant impuissant la montée des eaux dans les maisons et le
terrain de foot non encore inondé.
Une
communication aux administrés de Roquefort est disponible depuis 2 ans
sur :
https://democrates-roquefort47310.org/Urbanisation/Inondations.htm